Linate – 2è jour de répétitions

11 octobre 2019

Ce matin, réveil un peu dans le gaz. Histoire de voir comment sera la journée, petit coup d’oeil à la TV italienne qui donne la météo. Mais attention, on italie, ça déconne pas avec la météo, c’est trop sérieux pour que ce soit présenté par n’importe qui !

Bon, les speakrines italiennes ont mal vieillies….
C’est pu ce que c’était la Raï uno !

Hop, douche, et ce matin, on remballe tout. Changement d’appart dans la journée pour accueillir ma petite famille qui arrive ce soir en train. En attendant, je vais tout remettre dans la voiture et partir sur le terrain. J’ai pas de répétition ce matin, mais d’autres répètent : les claviers et les voix. Et j’ai bien envie d’aller voir ça. En route pour l’aérodrome.

Par l’entrée des artistes.

Récupération du “sac de bienvenue” avec je sais pas trop quoi dedans. Ah, ben voila.

Ca pousse des drôles de trucs là nuit ici…

Vous vous rappelez d’Alien ?

Bon, ce matin, c’est d’abord les claviers qui s’y collent. Je vais en profiter pour aller voir les trucs du meeting aérien, histoire de.

Bizarre, d’habitude, les requins, ça n’a pas d’ailes….
Les moteurs à 9 cylindres 🙂

Et je vais profiter pour monter dans les gradins, aller voir ce que je verrai pas samedi. Ca fait impressionnant quand même vu de là-haut.

Ca va en faire du monde…

Vous vous rappelez de Charlie Oleg ? Nan parce que les synthés qui jouent tous seuls, comment dire…. ça fait un peu tourner manège…. un peu.

C’est à mourrir de rire quand les organisateurs nous disent : bon, là, les gars, ceux qui ne jouent/chantent pas, c’est silence complet, parce qu’on enregistre ! Donc, vous ne faites pas le moindre bruit !!! Et que 5 secondes après, t’as ça…

Et comme tout concert, y’a la régie qui va faire les réglages de son pour le public. C’est respectable comme matériel. J’ai appris que pour le stade de france en juin, y’avait 250 000 Watts de sono.

Mais le stade de france, c’est un espace clos. Ici, on est en plaine, espace ouvert, donc, y’a prévu 300 000 Watts de sono. Ca risque de faire un peu de bruit…

Les chanteurs et chanteuses se mettent en place.

Du coup, en attendant que tout ce monde fasse tranquille ses révisions, je vais aller manger et chercher les clés du nouvel appart pour ce soir. Dans un faubourg de Milan. Un petit tour en voiture, zou.

Arrivé dans le quartier étudiant, je cherche l’appart. Bon, le coin là, c’est comme Paris, mais en moins bien rangé. Je cherche une place, roulant tout doucement, quand un mec veut traverser. Je le laisse passer, pis, ce papy tout content me fait un sourire, avec un pouce en l’air après avoir regardé la plaque de la voiture. Je lui fais un signe, il vient au carreau causer. Bon, là, le papy me tient la jambe 10 minutes, que c’est un mec du coin, mais qu’il a vécu 30 ans à Annemasse, bossé au CERN, tout ça tout ça. Et qu’il est content de voir une plaque 74… Bref, on papote, et je lui demande finalement : Tu saurais pas où je peux me garer là dans le coin, parce que ça à l’air assez… compliqué.
– Ah ben oui, là, ici, tu sais, c’est une zone étudiante, alors, faut faire le vautour, et dès que tu trouves une place, tu la prends. Y’a pas d’autres solution.
– Mmm, ouais, ok, bon, ben tant pis. C’est dommage, j’en ai pas pour long, je récupère des clés d’appart, et je repars.
– Ah, t’en as pas pour long ? ben alors mets toi là !
– euh, la place vide là bas ? ouais, enfin bon, ça m’emmerde, y’a quand même le signe “stationnement interdit sauf handicapé” !
– Ben, tu dis que t’as mal à la jambe, ça ira ! Viens, je vais t’aider à te garer !
Là, il traverse la rue, et me fait signe de venir me garer. Bon… Je me gare.
– mais, t’es sûr ? ça m’embete quand même.
– Nan, qu’il me répond, t’inquiète, ici, c’est MON quartier. On est vendredi, les flics ils passent pas le vendredi ici. T’inquiète pas, c’est mon quartier.
Et il ajoute : bon, reste pas trop longtemps quand même, parce que si quelqu’un veut la place, et qu’il appelle les flics, là, ils vont venir.

Sur ce, il me laisse et continue son chemin. Je vais récupérer la clé, et je constate un truc assez marrant. La rue est en sens unique. Donc, y’a des bagnoles garées de chaque coté de la rue. Jusque là, c’est pas déconnant. Mais comme les trottoirs sont larges et que c’est la crise du parking, ben du coup….

Une file de bagnole peut en cacher une autre.

Là, je prends la photo depuis la bordure du trottoir…. Bon, c’est rigolo, mais c’est pas la peine de trainer ici. Zou, je repars.

De retour à l’aérodrome, c’et trop tôt pour la répèt, alors :

Du coup, je sieste un peu dans l’herbe, je me suis même endormi pendant 20 minutes. Et en fait, je me suis fait réveiller par ça :

Ca fait impressionnant quand on est juste devant !

bon, y fait tout rikiki mon Peavey au mileu de tout ça….

On y retourne, tout le monde se met en place. Là, la répète sérieuse commence, avec tous les autres. Enfin, basses et batteries pendant 2h, et ensuite, tout le monde, répète générale !

On a une petite interruption de programme pendant les répètes. L’organisateur nous annonce que la TV italienne va venir pendant le concert samedi soir, à une condition. La condition, c’est que à nous tous, on soit capables de jouer le générique de l’emission. Et ouais, rien que ça.

Les gens se regardent, et on lit dans les yeux : euh, ouais, fin bon, c’est quoi la musique, l’est où la partoche, parce que enfin, bon, voila, c’est que, bon, bref, alors ?

L’organisateur nous explique que le générique, il dure 30 secondes, et que c’est la chanson des années 1980 faite par Opus : “Life is life”. Et là, soulagement de tous “ah, ouais, ok, si tu veux, ça va être marrant :)”

Petite explication technique. Alors, les batteurs, vous jouez “Ta, poum poum, taaaaa”. Ok ? on essaye ? Go !

30 sec plus tard. Les guitaristes, je vous demande un La mineur, et un Sol. Coté rythme, ça donne “La La La LaSol Sol”. A vous !

30 secondes plus tard. Bon, ok, les voix, vous connaissez la chanson 😉 Alors, tous ensemble, Go !!!!

Aller, on reprend le cours des choses. Et pendant que ça joue “Rage against the machine” (vu que c’est un morceau qu’on joue à peine…) je fais un tour voir les cuivres

Demain soir, ça va ressembler à ça !

Aller, il est 23h, faut que j’aille à l’appart parce que c’est moi qu’ai les clés. Et on va m’attendre dans Milan, c’est pas cool. Donc, je trimbale la guitare qui pas sur le tarmac, je saute dans la voiture, et fonce sur le périph de Milan.

Bizarre les panneaux 70 km/h, et que à 110, je me fais doubler sans arrêt, j’ai l’impression de me trainer.

Arrivée à la sortie de métro, je récupère la petite famille, et là, le jeu de “tu vois une place de parking, tu cries” commence. Au bout de 25 min de tourner en rond autour du paté de maison, enfin une place qui se libère. Il était temps, tout le monde est vanné, un peu à cran. Vite au dodo !

A demain.