Linate – Rockin’1000

9 au 12 octobre 2019.

Ca a commencé réellement au mois d’août, début août.

6 mois plus tôt

Un soir du mois de mars, on regardait les infos (pour une fois). Un reportage sur un groupe de musique de 1000 musiciens qui joueront au stade de france, fin juin. Ca à l’air marrant, je m’inscris. Mais ça m’indique que y’a plus de 150 personnes devant moi dans la liste d’attente, alors, je ne me fais pas d’illusions, ça sera pas pour cette fois.

Voici un petit avant goût de l’histoire dont je fais le récit.

Le mois d’août arrive. Annonce d’un nouveau concert, à Milan cette fois. Cool, c’est bien moins loin que Paris, aller, je vais m’inscrire. A noter que j’avais de la pression pour faire l’inscription. Le 11 août à 11h, les inscriptions en ligne ouvrent. Je regarde ma montre. Ah. 11h01. Bon, allons voir, je m’inscris.

Voila, je suis inscrit, mais en liste d’attente. Ce qui est un peu hallucinant sachant que j’ai fait l’inscription à 11h01. Mais bon, je suis dans les 20 premiers de la liste d’attente, alors, c’est pas infaisable. A 19h, avec des désistements, j’étais passé sour la barre des 10 premiers en liste d’attente. Bon, si ça continue à ce train là, y’a des chances que je participe.
Il faudra quelques jours pour voir que j’arrive dans les 5 premiers de la liste d’attente. Mais ça stagne pendant quelques jours, et ça ne présage rien de bon. Bah, en attendant, on va prévoir les résas de studio, histoire de pas faire ça en dernière minute et d’être coincé avec des prix exhorbitants.

Début septembre, on message s’affiche pour informer que si on s’inscrit, mais qu’après le 12 septembre (un mois avant la date du concert) on se débine, on ne pourra plus participer pendant 1 an aux événements proposés. Ca calme, et c’est pas con comme principe.

Du coup, le 10 septembre, je suis encore dans les 5 premiers de la liste d’attente. Je patiente sans vraiment trop y croire. Le 11 septembre, paf ! C’est validé ! youhouuuu. Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ???? Ca veut dire qu’il va vraiment falloir réviser les 18 morceaux qu’on va jouer ce jour là, parce que mine de rien, je les connais pas tous.

La liste prévue, c’est :

  • Foo Figthers – Learn to fly
  • Creedence Clearwater Revival – Fortunate son
  • Pink floyd – The wall (part 2)
  • Nirvana – Smeel like teen spirit
  • The who – I won’t get fooled again
  • The stooges – I wanna be your dog
  • Rolling stones – Jumpin’ jack flash
  • Rage against the machine – Killin’ in the name of
  • White stripes – Seven nation army
  • Mark ronson – Uptown funk
  • Medley Hendrix / Led zepplin
  • David bowie – Space Oddity
  • ACDC – Shoot to thrill
  • Afterhours – Male di miele
  • Afterhours – Balad per i picola iena
  • Subsonica – Tutti mei sbaggli
  • Subsonica – Up patriot to arms
  • Subsonica – Nuova ossessione

Y’a un peu de boulot quand même. Surtout que les morceaux ne sont pas les morceaux originaux, mais des versions retravaillées, réarrangées pour plusieurs groupes de musiciens, et donc, ça ressemble à l’original, mais ça ne se joue pas pareil. Conclusion…. ben faut bosser. Et ça commence déjà par écouter les morceaux que je connaissais pas. Les musiques italiennes, ça paraît une évidence, mais quelques autres comme les Who, ou les Stooges, que j’avais déjà entendue, mais vu la complexité musicale du morceau, j’avais préféré m’orienter sur autre chose qu’une boucle de 2 accords sur 4 minutes 30.
Donc, révisions, enfin, apprentissage pour certaines. Une petite demi-heure par jour, tous les soirs. Et au final, ça se mémorise assez vite.

Les jours passent. Fin septembre. Je continue de faire la 1/2h habituelle de révisions quotidienne. Y’a beau avoir 18 morceaux différents… les jouer en boucle pendant des semaines, au bout d’un moment, ça saoule un peu.

Début octobre. Bricolage. Mais oui, parce que faut tout emmener ! Ben oui, participer au concert, c’est gratuit, mais c’est à toi d’amener ton matériel ! Eux te fournissent juste l’arrivée 220V. Et là, je me dis que je suis content de pas jouer de la batterie. Parce que rien que l’ampli, la guitare, la boite de la guitare, les 2 cables jack de 5m, le support pour l’ampli, la rallonge 220V d’au moins 5m, une pédale d’effets, ça fait du bordel à transporter. Bref, l’ampli, il faut le mettre sur un support pour l’incliner à (environ) 45°, histoire que le son parte dans la bonne direction. Et comme j’avais pas le temps d’acheter (ni l’envie) un support pour, ni de trimbaler une table, ben j’ai bricolé directement l’ampli avec 2 tiges en aluminium et 2 morceaux de ficelles (de couleur assortie à l’ampli, faut pas déconner) pour pencher le bazar en arrière, sans avoir 2kg supplémentaires à bouger.
Je prépare en suite tout le reste, pour ma balade à Milan. Enfin, Linate, un aérodrome à 2km à l’Est de Milan. Du savon, une brosse à dents, et gaaaaaaaaaaaaaaaaaaazzzzzzzz !

9 Octobre. Bon, hormis le fait que c’est un 45 tours pour moi aujourd’hui, faut se lever pour partir au boulot. Mais bon, ça va, dans quelques heures la semaine sera finie, et alors départ pour l’italie.

Midi, repas rapide, on rentre à la maison, tout est jeté dans la voiture, en vérifiant que tout rentre dans le coffre, parce qu’au retour, on sera 4 dans la voiture, avec les affaires en plus. Alors, prudence dans la façon de ranger le coffre…

Départ sous un ciel gris, et de la flotte. Pourvu…. pourvu que ça ne soit pas annulé au dernier moment ! C’était indiqué dans les infos logistiques dès le début. Si la météo n’est pas bonne, tout est annulé. Ca serait dommage. On verra.

Y’a pas grand monde sur l’A40. Quelques camions, quelques voitures.

Mais bon, je suis confiant, le massif du mont blanc est haut, de l’autre coté, c’est l’Italie, pasta, gellateria et soleil ! Allez, on grimpe au tunnel…

Ah ben oui, faut donner des sous à l’aimable porte de prison qu’est dans la cahute avant le tunnel.

Au tunnel, y’a personne. C’est rare. Mais c’est bien 🙂

Je vous passe le récit des 11kms du tunnel, ou c’est pas super passionnant, vu qu’il ne s’y passe absolument que dalle.

On est d’accord hein ? Et voila l’Italiiiiieeeeuuu euuuuhhh merde… il flotte comme chez nous, meme une heure après être sorti du tunnel.

Mais fallait pas désespérer ! Et voillllaaaa ! Un joli ciel gris….

Youhouuuuuu…. bon, ben autant admirer le paysage…

Parce que sinon….

Milan approche, le soleil aussi, hein ouais ? hein ouais ???? hein OUAIS !!!!!!

Mais à Milan, voila, c’est…… la ville. Vous reprendrez bien un peu de bouchon avec votre circulation de merde ?

18h20, après une dernière barrière à sous (un péage quoi), finalement, ouf ! L’aérodrome de Linate (prononcer Linâté en italien) est en vue. Enfin, en vue… il fait nuit, et faut trouver par où entrer dans le petit dédale de l’aéroport avec des rond-points partout et des travaux encore plus partout.
Mais des gilets jaunes fluo (ben oui, c’est plus la mode le fluo maintenant) sont là pour indiquer comment entrer sur les pistes en voiture, pour aller décharger le matériel, faire l’enregistrement etc.

La, faut tout sortir du coffre. La guitare, l’ampli. Bref, je vais pas refaire la liste du début, c’est la même. On fait la queue dans des grands barnum pour pas être au frumide (ça veut dire froid humide en italien, mais ça doit marcher en picard aussi, à part l’accent). On récupère des jolis bracelets en papier indéchirable comme pour pas paumer les mômes dans la foule, avec une couleur en fonction de l’instrument joué. C’est pas si mal organisé. Ca cause français un peu, italien beaucoup, anglais à peine.

c’est un peu plein de gens
Mais ça s’organise tranquille

Et on va déposer le matériel ici pour la nuit.

C’est tout entreposé comme ça, un peu en vrac, autant dire que y’en a pour une plutôt grosse somme d’argent là dedans. Je laisserai que l’ampli, parce que c’est le plus lourd à trimbaler. La guitare, je la trimbalerai avec moi à chaque trajet. C’est pas une guitare de marque, mais 28 ans que je l’ai… voila.

Maintenant, on ressort de l’aérodrome, et on va essayer de retrouver l’appart pour ce soir. C’est pas loin, et de toute façon, on n’a pas le droit de laisser la voiture à l’intérieur de l’aérodrome.

En retournant à la voiture je tombe là-dessus :

y’a du vert, du rouge et du blanc. Ca doit être un panneau pour l’apéro.
Sont biens ces italiens !

Je retourne donc à l’appart, vu que j’avais récupéré les clés juste avant d’arriver à l’aérodrome. C’est dans une impasse. Et comment dire le rangement à l’italienne, je vous laisse découvrir…

L’appart est en fait une grande baraque, pas vraiment ancienne, avec plusieurs chambres. La déco, c’est soit ça, soit un tableau pour faire un test de vue pour daltoniens…

bon, je mange vite fait, l’est déjà 20h45 après avoir répondus aux messages d’anniversaire, et je vais roupiller, parce que la journée commence à être un peu longue là…

Aller, à demain.