Stade de France – Rockin’1000 – jour 2

La journée commence dans le bruit et le soleil. De bonne heure, le vacarme de la nuit avec les voitures et klaxons laisse la place au vacarme du jour avec les voitures et les klaxons et les gens. En route pour la 2è journée au stade, encore des répétitions très sympas, ça va être encore une super journée.

Le temps est calme, le soleil monte, va faire chaud.

Les 5 minutes de marche jusqu’au stade permettent de se rendre compte d’une chose : il est 8h30 du matin, et il fait déjà chaud. Pas une ride sur l’eau, pas d’air qui bouge, ça promet quelques moments un peu “à rotir” sur la pelouse du stade.

Bon, pour rotir dans le stade, faut déjà y entrer. Et là, pourtant arrivant avant l’horaire demandé de “9h” afin de répéter à 10h, on voit…..

Le temps de faire la queue pour la vérification des sacs divers, on profite de l’ombre des arbres sur la place. Je ne vois pas pour l’instant mes acolytes d’hier, mais soit ils sont déjà entrés, soit ils poireautent un peu après moi dans la file.

Ca prend quand même 20 bonnes minutes pour passer le controle des sacs, et la fouille, des fois qu’on aurait déguisé un fusil en guitare, ou que avec ces températures, on cacherait une machette sous le t-shirt. Ce matin, le personnel de sécurité est un peu tendu, je ne sais pourquoi. On me signale que mon acréditation accrochée au passant de ceinture (parce que j’ai pas envie de faire une rayure sur ma guitare en la portant autour du cou) ben c’est pas autorisé. Et que le prochain coup, si je l’ai pas “comme il faut” je rentre pas dans le stade. Euh…. il est pas 9h, va falloir se détendre là….

Le contrôle des houses d’instrument et des poches…

Anecdote : certains arrivent et grillent tout le monde dans la queue en disant “pardon, pardon, je dois passer je suis chanteur !”

Ah tiens, est-ce un subterfuge pour passer plus vite, ou alors, y’a vraiment des chanteurs parmi nous ? On ne les a encore pas découverts….

Entrons dans le stade…

On doit récupérer les casques audio, qu’il faut rendre à chaque fin de répétition, pour qu’on nous les recharge. C’était un peu plus simple à Milan, mais bon, c’est comme ça ici.

en piste !

Finalement, ce matin, c’est cool, je suis sur le terrain à 9h10, il reste 50 minutes avant le début de la réunion, j’en profite pour faire un petit tour vers les gradins, histoire de pouvoir prendre une photo pour la famille qui sera là demain soir. Bon, on se rend compte que de là-haut, on distingera pas vraiment ceux qui sont en bas.

je serai là. Enfin, de nuit avec l’éclairage, personne ne le verra.

10h30, on est à l’ombre, y’a un peu d’air dans le stade, et beaucoup ont pas chaud. Le soleil ne sera sur nous que peu avant midi, alors d’ici là, va falloir se bouger un peu. “Seven nation army”, ça devrait permettre de se réchauffer !

po po pooo po po poooooo pooooooo

Ah, et donc, maintenant, y’a des “réglages à faire”. Ok, mais lesquels ? On ne saura pas. Mais pendant une bonne 1/2h, on ne saura pas. Oui, mais bon, on est pas là juste pour faire joli, on est venus pour jouer là, et avoir fait à peine une chanson en 1 heure, on peut pas considérer que le rendement est démentiel. Mais comme on ne sait pas ce qu’il faut attendre, on en a un peu marre, et on va se balader sur le terrain. Prendre un peu de joules dans la zone éclairée…

oui, restez concentrés un peu, ça fait 3/4h qu’on vous le dit…

Plusieurs se demandent si on aurait le temps d’aller chercher le barbecue chez Leroy-merlin ou si on va rejouer tout de suite. Ah, on va s’y remettre ! Dingue, on était déjà sur le départ pour Leroy. Alors, on joue quoi ? “M” ! Ah, ok, bon, zou, c’est parti. Mais faut également répéter la chorégraphie (qui nous avait été envoyée avant de venir sur Paris).

Aller, bouge ton corps….

Mais manifestement, elle est trop compliquée. On arrive sans soucis à mémoriser 20 morceaux de plusieurs minutes, mais faut croire que ça, c’est pas dans nos cordes….

Alors les gars, on va faire plus simple. Vous regardez ?

Tout le monde il a compris ? Oui, les lunettes, c’est indispensable, oui.

Voila, maintenant, on va jouer… ah non, pas tout de suite, on va attendre un peu avant.

ouais, ok, mais il est déjà 11h30 là, et si on continue à ce rythme, le concert sera prêt le 14 mai 2023

Voila donc le moment où l’on est informé de la première chanson et de la dernière chanson du concert. On commencera par “the who” ! Ca va donner. On est tous chauds là, on en veut, et tout le monde se lance.

Won’t get fooled again !

Bien sympa à jouer, mais pas simple, les accords tombent à coté des temps, c’est un coup à prendre. Faut juste se concentrer un peu. Et pour suivre, la dernière chanson du concert. Mais je vais pas vous la dévoiler maintenant. Patience (et ouais, ça fait ça….)

On pourrait se dire que c’est une répète éclair, mais non. Elle a duré 2h30, on a joué 4 morceaux. L’ouverture et la finale, avec avant les morceaux de M : Mojo et le medley. Plusieurs fois, parce que cet après midi, on va répété avec M. Chedid en personne, du coup, faut que ça fasse sérieux, pro. Oui, mais bon, on a appris ces 2 chansons comme les 18 autres, sans distinction, c’est pas parce qu’il y a un musicien supplémentaire que ça va changer quoi que ce soit. Mais bon, la “prod” à l’air (stressée) d’y tenir, donc, du M, tu aimes hein ? ben reprends en un peu. Encore. Encore qu’on te dit.

Tout ça pour s’apercevoir que il commence à faire faim à 13h30. Bizarre, on devait finir à midi. C’est pas grave, mais c’est ceux qui devaient répéter à midi qui vont être déçus.

C’est globalement calme, tout le monde attend de voir ce qui va se passer.

Dégustation du sandwich en attendant les répétitions des chanteurs. Ca commence fort par le groupe “The who” la première du concert. Au début, c’est “A capella” je vous laisse découvrir. Saisissant de plaisir !

la toute première écoute des chanteuses et chanteurs, un régal !

Ca décoiffe ! c’est géant, merci les voix !!!! et bravo, on est tous conquis !

les frissons…..

c’est vraiment un régal, on ne s’en lasse pas, c’est juste énorme.

on est tous scotchés !
tu perds ton sang froid….
Ca c’est du rock ! Booooooooooooorn to be wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiild !

Bon, ce passage de chant nous a tous revigoré après les longues attentes de la matinée, on va se bouger un peu.

On profite pour prendre notre temps, et aller voir le stand “boutique” dans les coursives du stade, où l’on va trouver T-shirts, sweats, casquettes autocollants, mediators et autres. Evidement, on est 1000, moins ceux qui répètent à l’instant, mais pour 2 tables et 4 vendeurs, y’a un peu de queue. Et c’est pas plus mal, ça permet de papoter avec les gens devant nous. Oh ! des chanteuses !

Mais alors, c’est pas un mythe ? y’a vraiment des chanteurs avec nous ?? Parce que, il faut dire que depuis qu’on a mis les pieds sur le terrain hier matin, on en a pas entendu aucun…..

Il est vrai que répéter du chant quand à coté de toi, il y a 250 amplis de guitare et 250 batteries, forcément, c’est pas évident. Mais alors, où ce petit monde se cachait-il ???

Et pendant ces 10 minutes d’attente au stand “souvenirs”, on apprend des choses qui nous laissent quelque peu perplexes.

Pour nous (les batteurs et grateux), les répétitions étaient plutôt cool, tranquille, voir même parfois un peu ennyueuses, mais rien à voir avec les leurs ! Les chanteurs ont eu droit à un régime limite militaire : de 9h à 19h, dans une salle du stade, isolée du bruit, à l’écart.

Et la gourou chanteuse est présentée comme étant plutôt très directive et très stricte. La fausse note se voit grattifiée d’un lancer de chaussure. Pas de pause dans la journée, à part le break d’une 1/2h pour le repas. Sinon, on répète, on répète, on répète.

On se regarde un peu consternés. Mais euh, ok, faut répéter, mais avant de venir, tout le monde l’a fait chez soi, donc, c’est quoi cette perfection demandée qui tire à l’obsession ??? Personne ici n’est un professionnel de la musique, c’est d’ailleurs une des clauses d’acceptation de participation : ne pas être musicien professionnel. Alors ?

Et là, comme si on n’était pas suffisament abasourdis, cerise sur le gateau : elles nous explique “la séléction des chanteurs”.

– Hein ? quelle séléction ????

– Et ben, ils (l’oragnisation) se sont mis à 3-4 devant nous, et nous ont choisi !

– ????

– mais oui, pour les caméras, comme ça va être filmé, ils ont choisi ceux et celles qu’ils vont mettre devant. En gros, ils ont fait leur marché comme pour un casting de mode….

On expose notre incrédulité et notre indignation, en expliquant que c’est pas ça l’esprit du concert. C’est que d’où que tu viennes, de quelque milieu que tu sois, tu sais jouer pas trop mal, alors viens !

C’est pas un concours de miss univers pour passer à la TV !!

On arrive finalement au stand de vente de t-shirt, casquettes. Je crois que le petit jeune qui m’a informé des prix des articles n’a pas compris ma réplique : un autocollant 5€ ? mais vous attachez votre chien avec des saussices !!!

Cette expression française date un peu, il est vrai. N’empêche.

On fait malgré tout notre shopping, oui, on est faibles…. et on s’interroge sur le “sac de bienvenue” que Allan s’est fait piquer à peine arrivé sur le terrain. Peut-être au point info, peut-être en reste t-il ? Nous allons voir. Et oui, soulagement, il en reste, Allan retrouve le sourire et nous aussi. Mais pas longtemps.

En discutant avec une personne du SdF, nous apprenons que nous aurions du avoir un petit livret qu’elle a elle-même composé pour nous expliquer comment allaient se dérouler les 3 jours. Et que surtout, surtout, ce soir après la répétition générale, il faut absolument prendre l’accréditation pour demain !

– euh, pardon pardon, quelle accréditation ? on en a déja une ???? non ?????????

L’accréditation “répétitions”

Oui oui, vous en avez déjà une ! mais c’est que pour les répétitions.

Incrédules et étonnés, on regarde tous notre fiche et, oui, effectivement, personne n’avait prété attention au mot “répétitions” écrit en haut. On récupèrera donc la “définitive” après la répétition générale de ce soir.

Assez étonnés, mais n’ayant pas de choix, on se plie à l’organisation. Les questionnements sur le pourquoi vont bon train, des hypothèses les plus simples aux plus folles.

Mais diantre, il est déjà 16h30, on devrait se diriger vers le terrain, en faisant un crochet par la récupération des casques audio. Et voila, 10 minutes plus tard, nous sommes parés. Sous le soleil, au taquet, on y va !!! aller, feu !

Et la répétition de 16h30, là, c’est une importante, parce qu’on va la faire avec Matthieu Chedid. Donc, un peu de professionalisme s’il vous plait, faut que ça soit nickel. Bon, sauf que on la commence par…. rien. Au bout de 10 minutes qu’il ne se passe rien, on décide de tout poser et d’aller se mettre à l’ombre, histoire de pas se dessécher sur place. Le soleil est là, bien là, pas un nuage, et ça fait un peu marmitte.

On en profite pour aller prendre quelques images de-ci de-là, patienter autrement.

Mais tout le monde est dans le même état. L’attente est longue, on s’ennuie, on se fait régulièrement rappeler à l’ordre qui dit de retourner à nos places et d’être prêts.

Fort bien, fort bien, mais nous on est prêts depuis environ 1h30, alors bon, le jour où tu te décides à jouer, il nous faut 30 secondes pour démarrer. Alors, on poireaute depuis 90 minutes, tu pourras patienter 30 secondes, non ?

Ou est Charlie ?

Le soleil descend un peu, on se retrouve à l’ombre, alors, on retourne chacun à sa place. Marre de faire l’épouvantail debout, je m’allonge par terre, ça en fait marrer certains. Tout le monde discute, on dirait une pause café en terrasse d’un bistrot, mais sans les cafés.

Ah, mossieur va jouer à la suite 5 instruments différents. Bon, ok, si tu veux. Commence par la batterie, parce qu’avec des chevilles pareilles….

18h. Sachez qu’on est toujours prêts, même si là, ça commence à nous gaver un peu. Mais on est prêts, enfin, faudra se grouiller pour pas louper l’apéro quand même.

18h10, ah ! ayé, on y va ! Alors, le morceau, c’est “Mojo” de M. Go ! et au bout de 10 accords, stoooooooooop ! Y’a un truc qui va pas. On arrête !

Petit couac. Dans les casques, on entend à ce moment : faudrait jouer ça et ça à ce moment là. C’est pas ce qu’ils font. “ils”, c’est nous. La discussion est entre M et l’organisation. Puis, signal de couper la voix dans les casques, il doit y avoir un truc qu’on doit pas entendre.

Mais bon, comme le micro de je sais pas trop qui capte encore, on a quand même le son. A priori, une version modifiée de ce qu’on devait jouer fut écrite par M (qui avait déjà bossé dessus) mais cette dernière version ne nous a pas été transmise.

“donc là, faudrait changer……..” et on a pas eu la fin, ils ont du se rendre compte que l’audio n’était pas coupé.

Mais euh, dis donc, entre toi qui est pro et nous des amateurs, faire un changement pour 1000 personnes là, ou un changement pour une personne, c’est quoi qui va être le plus simple à mettre en place ? hein ?

Bref, après 15 minutes de concertation (pour eux) et donc 15 minutes de “je prends racine” pour nous, on s’y remet.

Aller, 3 fois “Mojo”, et 2 fois le medley de M de 12 minutes, et la répétition est finie pour l’heure.

L’heure, qui donne déjà 19h45.

Consigne dans les casques cette fois : bon, vous allez tous manger, dépéchez vous, parce que faut :

  1. faire le ménage sur le terrain : pas de sac, de cable qui traine, de house, de rien ! propre qu’on vous dit !
  2. vous mangez pour être à 20h15 pétantes au “point info” pour la répétition de l’entrée en scène et la générale qui suit.
  3. sauf les batteurs “droite” (section droite). Vous vous restez là.

Pourquoi eux ? aucune idée. Mais la chaleur, l’attente, la fatigue ont eu raison de notre motivation. Et là, entendre que pour dans 30 minutes, faut être de retour après avoir fait la queue aux sandwichs, ingurgité tout et zou on revient, y’a une grosse grosse envie de citer les 2 derniers mots de Rage against the machine (je vous laisse chercher) et de prendre son temps.

Coup au moral, baisse de motiv, on est tous un peu assommés par cette après midi à pas faire grand chose.

On savoure…

On savoure le sandwich mais surtout la prestation des batteurs “droite” qui font question-réponse avec un batteur furieux frappadingue. C’est très sympa, mais quand ils finissent, ils devraient avoir mangé-rangé-changé en 10 minutes….

Oui, parce que la répétition générale du vendredi soir, c’est avec le déguisement du samedi soir. Ils vont filmer des images le vendredi soir, surtout focalisées sur les musiciens (vu que le stade est vide) pour intégrer les images dans la vidéo finale qui sera aussi tournée demain soir. Rien d’extra, mais nous, faut qu’on soit…. en tenue.

Après ce repas, on a tous un peu de flemme de se bouger et un peu d’animosité contre cette organisation. Ok, c’est compliqué de gérer 1000 personnes, enfin, elles sont quand même autonomes, c’est pas 1000 gamins non plus. Et surtout, à Milan en 2019, c’était pas tant compliqué. Alors ?

On quitte la scène

Et là, zou, on se traine jusque le “point info” pour aller faire (encore) l’entrée au stade. Mais bon, cette fois, on est rodé, on connaît le chemin, ça devrait être moins le cirque.

Faut quelques watts pour faire sonner tout ça…

20h40 au point info. Oui, on est en retard, mais comme chacun dit “on est quand même en avance”. Ca reflète un peu l’ambiance de dents qui grincent. Et on attend de descendre. On a tous chaud, on est tous à piétinner et encore attendre, on en a tous marre, c’est pas le meilleur moment. Il y a toujours ce brouhaha continu, mais vers 21h, on commence à descendre les escaliers de secours pour aller au tunnel d’entrée sur le stade.

Y’a pas vraiment de vigueur dans les pas de chacun, tout le monde est un peu claqué, on y va tous. Certains essaient de mettre de l’ambiance en tapant des pieds et chantant “we will, we will rock you !”. Ca prend un peu, quelques secondes, et puis ça se tasse.

L’heure tourne, c’est la seule qui fait quelque chose là. C’est la seule qui avance, nous on piétine sur place. Il fait encore plus chaud dans le tunnel. Faut dire que 500 personnes, ça dégage un peu de chaleur. On tourne en rond, on en a marre, on veut y aller, mais on est las.

21h25 “Bonsoiiiiiiiiiiiiir le stade de france !” Entend on à travers les rideaux. Ah, petit regain d’énergie, on va y aller. Ouf. Ou pas. Il faudra effectivement attendre 21h47 pour pouvoir bouger et entrer sur le terrain. Pendant ce temps, il devait y avoir des répétitions du speech de Philippe Manoeuvre qui fait des blagues à 2 balles sur le nombre de cordes et de trou du culs pour faire du rock. Enfin, il cite Keith Richards…

Et ça y est, on entre (enfin !) on va pouvoir se lacher un peu. La motivation est basse, mais au bout du premier morceau, tout le monde est remonté à bloc, on est galvanisés, on saute dans tous les sens ! Ca fait du bien !

un petit avant goût de demain…

Une des chansons, c’est “Lithium” de Nirvana. A priori, on l’a jouée un peu trop “gentille”. Alors, on entend dans le casque :

“mais c’était mignon tout plein ça mes petits chats, vous avez bien fait tourner ce morceau de Nirvana, c’est bien, vous vous êtes fait plaisir !”

et d’ajouter :

“mais sinon, vous avez déjà entendu du Nirvana ? parce que là, vous m’avez fait ça tout mignon, merci mes petits chats, mais demain, ça serait cool si vous pouviez me la jouer façon… Nirvana, quoi !”

Rage against the machine

Les 100 minutes de la répétition passent à une vitesse de dingue ! On enchaine les morceaux, c’est ryhtmé, ça bouge et on fini la dernière sans même s’en rendre compte !

Tellement s’en s’en rendre compte, qu’il est déjà 00h25. Oula…. forcément, à tout commencer en retard dans la journée, ça fini pas en avance le soir. D’autant que c’est pas fini. La, on remballe les amplis sous les baches, on range les cables, on ramasse le matériel et ensuite, il faut aller rendre les caques audio pour les laisser recharger et avoir l’accréditation pour demain.

Et là, on remonte les escaliers et …. logique…. il y a 150 mètres de queue pour rendre le casque et obtenir le sésame. 0h30.

Les questions se posent : mais pourquoi un tel cirque ? comment on va faire pour rentrer en RER ? le dernier étant dans 10 min, c’est le RER ou l’accréditation pour demain. Le choix est vite fait.

Mais, ça ajoute à l’amertume. Pourquoi attendre le dernier moment pour délivrer une accréditation pour le samedi ?

Ah ! pour être sûr que ceux qui vont faire le concert auront bien participé aux répétitions et surtout à la répétition générale du vendredi soir. Nan mais sérieux les gars ?????!!!!! faut arrêter votre délire là ! Tous, on est :

  • passionnés
  • volontaires
  • motivés (quoi qu’à cette heure, on se demande un peu)
  • on vient la plupart de loin et on se démerde pour venir
  • on se démerde pour se loger
  • on se démerde pour être présent
  • on vient jouer gratos

Et vous osez encore là jouer au petit cheffaillon qui va controler qu’on a bien fait nos devoirs et bien suivi tous les cours ?

Un sentiment de “foutage de gueule” s’ajoute à la journée un peu chiante, et la fatigue aidant, on l’a tous un peu mauvaise pour le coup. On vient tous là en amateurs passionnés et motivés et on ressent un grosse frustration d’être un peu pris pour du bétail, la pillule est un peu dure à avaler.

Mais bon, n’ayant pas le choix, on poireaute (décidément) pour avoir ce papier. Les personnes (le personnel du stade de france) qui cherche frénétiquement les noms sur les enveloppes se démene comme il peut, mais ça n’adoucit pas la chose.

Bref, on est finalement aux grilles de sortie du stade à 01h10, en se disant que “vu la journée”, on va forcément avoir une répétition supplémentaire qui va tomber le samedi pour combler quelques lacunes qu’on pourrait encore avoir. Un petit coup d’oeil sur l’appli, rien. Etrange, mais rien.

1h45, dernière vérif avant le dodo, toujours rien. Bon, on verra demain.